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INTERVIEW



Philippe Aragon, Président de l’Alternative Républicaine,
Conseiller National de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP),
et membre du Banquet des Idées






C’est dans le décor feutré d’un café parisien proche du jardin du Luxembourg que Philippe Aragon
a confié à Pierre-Yves Bureau sa vision de l’après 29 mai 2005 en France et en Europe.

Partisan d’un non « gaullien » au projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe, Philippe Aragon défend une conception de la laïcité qu’il juge incompatible avec le texte qui sera soumis à référendum le 29 mai 2005 prochain. Pour le président de l’Alternative Républicaine, la Constitution européenne représente une menace quant à la conception française de la laïcité issue de la loi de 1905 de séparation de l’Eglise (sphère religieuse) et de l’Etat. Selon le raisonnement de Monsieur Aragon, l’adoption du traité constitutionnel favoriserait considérablement les financements étrangers des lieux de culte. S’interrogeant sur le fait de savoir ce que la Constitution apporterait à nos concitoyens en cas d’adoption, Philippe Aragon estime que le texte élaboré par la Convention ne fait que reprendre à 100% les dispositions du traité de Nice en y rajoutant des articles tels que la protection de la vie familiale, qui a, je cite, « pour but de permettre à tout couple de fonder une famille ». « Toute personne se déclarant couple peut automatiquement fonder une famille et avoir droit au mariage, à l’adoption et aux avantages qui en découlent », affirme le responsable politique qui dénonce l’absence d’une distinction entre les sexes quant au droit au mariage dans le texte du traité. Craignant des troubles à l’enfance en cas d’adoption d’enfants par des couples homosexuels, l’enfant nécessitant à la fois la présence des sensibilités masculines et féminines pour son équilibre, Philippe Aragon plaide néanmoins pour une amélioration du PACS qui viserait à apporter des garanties de vie commune (droit à l’héritage notamment) aux couples de même sexe. Opposé à la directive Bolkestein sur la libéralisation des services, Monsieur Aragon craint qu’elle ne défavorise la protection sociale de nos concitoyens et qu’elle incite à la fuite des entreprises françaises à l’étranger, en raison d’une fiscalité plus attractive hors de France. Alors qu’une victoire du « oui » le 29 mai permettrait l’adoption de la directive Bolkestein selon Philippe Aragon, un résultat inverse conduirait la France à revenir sur le projet controversé de l’ancien commissaire néerlandais ainsi que sur « tout ce qui ne va pas », en particulier les entraves à la laïcité, à la famille et à notre système économique et social. Enfin, le président de l’Alternative Républicaine souligne le risque de disparition de l’Espace Schengen au profit d’une zone élargie qui ne serait pas en mesure de garantir la sécurité de nos concitoyens en cas d’adoption de la Constitution. En résumé, une victoire du « non » le 29 mai prochain ne serait nullement préjudiciable pour la France, bien au contraire : «Aujourd’hui, avec le traité de Nice, nous travaillons déjà très bien ensemble, la preuve, la réussite technologique de l’Airbus A380 », explique Philippe Aragon.

PIERRE-YVES BUREAU

JOURNALISTE        


N.B. : L'histoire d'après vote démontra que Philippe ARAGON avait raison.




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